Mini test du Minolta Dimage 7
Premières impressions, Astuces et Bogues
[ English language ]
Remarque : les bugs en vert sont corrigés par la dernière version du firmware (121, disponible en téléchargement en trois versions : pour le Japon et les US et l'Europe ). Les bugs en rouge sont encore présents sur mon D7 après mise à jour du firmware.
Premier appareil photo numérique grand public avec capteur 5 Mégapixels, le rapport qualité-prix semblait alléchant à la vue des caractéristiques (zoom 28-200).
J'ai acheté l'un des premiers modèles le 25 juillet 2001 à Montpellier (France). Le prix public était de 9990 FF. Avec la carte FNAC, j'ai eut droit à une réduction de 6%.
Minolta annonçait une mise au point ultra-rapide. Si elle est
assez rapide en position grand-angle, ça se gate avec l'augmentation
de focale. Et on ne peut plus parler de rapidité en position télé.
Les hésitations sont fréquentes. Un reflex 24x36 actuel (et même
mon F801s) est autrement plus réactif et rapide coté mise au point
automatique.
On dispose de deux types de mise au point :
Ces deux modes de mise au point sont paramétrables en AF continu ou simple. Le mode AF continu est déroutant car tant que l'on ne presse pas le déclencheur à fond pour prendre l'image, la mise au point oscille autour du sujet et ce n'est que quand on prend la photo que la mise au point se cale sur le sujet (la photo est nette si on déclenche alors l'appareil affiche que le point est ok avec une icone).
On peut débrayer l'autofocus et travailler en mise au point manuelle
avec bague de mise au point et loupe grossissante x4. Mais sur ma version, il
semble y avoir un bug : quand l'éclairage
est faible, la visée s'effectue en noir et blanc (c'est très bien),
mais alors il est impossible d'activer la loupe d'assistance de mise au point.
Un bon point est que l'autofocus reste aussi (peu !!) performant en basse lumière
que quand la luminosité est bonne ce qui fait que le bug précédent
n'est pas trop contraignant à l'usage.
Tips (valable avec l'ancien firmware) : le programme résultat mode nuit (icone du perso avec une étoile) limite l'autofocus entre 2m et l'infini, ce qui accélère notablement la mise au point autofocus en position téléobjectif.
L'écran arrière semble particulièrement gourmant
en énergie. Par défaut, il se met en marche à l'allumage
et l'appareil commute sur le viseur quand on approche l'oeil de celui-ci.
Pour augmenter l'autonomie, j'ai choisis de désactiver l'allumage
automatique de l'écran arrière dans le menu. Le viseur s'allume
toujours automatiquement quand on approche l'oeil, ce qui fait que si on ne
vise pas, la consommation d'énergie est réduite. De plus il me
semble que l'appareil chauffe beaucoup moins au niveau du pouce droit,
ça chauffait beaucoup avant de désactiver l'écran arrière.
Si je veux tout de même utiliser l'écran arrière, je force
son utilisation avec le commutateur situé à l'arrière (pas
besoin de passer par le menu). Attention à relever le viseur si
on porte l'appareil en bandoulière autour du coup avec l'allumage auto
du viseur, car il risque de s'allumer en étant près du ventre
ou de toute autre surface.
Attention : quand ni l'écran, ni le viseur ne sont allumés,
si on vise et on presse le déclencheur à mi course pour prendre
une photo, il arrive que l'exposition ne soit pas mise à jour.
Les paramètres de vitesse et diaphragme restent les mêmes que la
dernière fois qu'on avait visé (et pressé le déclencheur
à mi course) avec l'écran ou le viseur allumé. On peut
contourner ce bug (il suffit de forcer l'allumage du viseur), mais ça
peut donner des résultats inattendus si on n'y prend garde.
Le viseur électronique fait couler beaucoup d'encre. Je trouve
la qualité du viseur bonne pour apprécier le cadrage et l'exposition.
La luminosité en faible lumière est très pratique et évite
de cadrer au hazard. Par contre c'est encore difficile pour apprécier
la mise au point (en auto et même en manuel avec la loupe x4). On arrive
à détecter une grosse erreur de mise au point avec l'habitude,
mais pour une petite erreur le viseur n'est pas encore assez fin, bien qu'il
constitue une nette avancé par rapport aux viseurs électroniques
des concurrents.
En général, on peut faire confiance à l'autofocus, qui
indique s'il a réussi ou non à faire le point (mais il arrive
aussi qu'il se trompe, mais de manière si grossière qu'on repère
dans le viseur qu'il s'est trompé).
Avec le nouveau firmware (1.21e), la mise au point s'effectue plus rapidement,
mais elle semble moins efficace de temps en temps (quelques photos floues).
Le dimage 7 a du mal à faire la mise au point sur des surfaces très
brillantes (chromes de carrosserie par exemple).
J'utilise peu l'écran ACL (car il consomme beaucoup et est moins
défini que le viseur) en prise de vue. Quand on passe en mode visualisation
sans avoir forcé le viseur (ou sans l'oeil collé à celui-ci),
les photos s'affichent sur l'écran ACL. L'affichage est très rapide,
mais les images ont l'air floues et les couleurs un peu bizarres. On pourrait
attribuer ce problème à l'écran ACL. En fait, il semble
que le D7 enregistre avec chaque photo une imagette qui lui permet de passer
très rapidement d'une photo à une autre en visualisation. Mais
le revers de la médaille est que la photo plein cadre en mode visualisation
semble pas très nette. On n'a plus ce problème en zoomant, on
retrouve alors une image fine et détaillée.
Je trouve la qualité de fabrication plutôt bonne, bien que faisant appel massivement au plastique. Il parait que le boitier est en alliage de magnésium. L'objectif zoome sans jeu. La poignée permet une bonne tenue en main, et bien qu'elle soit en plastique (en non gainée de caoutchouc) on peut prédire que l'aspect durera plus longtemps que certains gainages malencontreux.
Le paresoleil fourni se clipse. Il faut faire attention à bien le clipser à fond (il faut forcer) car sinon, il y a risque de vignettage en position grand-angle. Personnellement, je n'osait forcer sur l'objectif de peur qu'il prenne du jeu, et donc je n'utilisait pas ce paresoleil. Et puis j'ai usé un peu les points qui forcent au niveau du pare soleil afin que celui ci se mette en place sans forcer.
L'exposition automatique multizones à tendance à surexposer nettement
sur beaucoup de sujets, une correction de -0.7 diaph est souvant nécéssaire.
En mode d'exposition manuel, on ne dispose pas d'une échelle indiquant la sur ou sous exposition comme sur un reflex classique, il faut effectuer le réglage de l'exposition en fonction de la scène que l'on voit s'assombrir ou s'éclaircir dans le viseur ou l'écran. L'avantage est que ça permet de mieux juger des écarts de contraste, l'inconvénient c'est que c'est un peu moins précis qu'une échelle en mode spot.
On dispose d'une option pour que les noms de fichiers (de la forme Pict0001.jpg) soient toujours différents même quand on change de carte. Ainsi, si la dernière photo prise s'appelle pict0068.jpg, on change de carte CF et la suivante s'appelera pict0069.jpg. Mais cette fonction ne semble pas fonctionner si on efface les photos à partir du PC (ou du mac ?). Il faut effacer les photos à partir du menu de l'appareil photo en mode visionnage.
Les piles alcalines fournies dans la boites ne permettent pas une grande autonomie
(5 à 10 photos !). Avec des accus NIMH 1300 mA, je peux faire plus d'une
cinquantaine de photos (sans allumer l'écran, juste avec le vieur en
allumage auto). J'ai testé des accus NIMH 1800 mA et je les recommande
tant le confort est grand (plus d'angoisse à utiliser l'écran
arrière). Avec ces accus 1800 mA de marque GP, j'arrive à prendre
plus de 200 photos dans la même journée en utilisant le viseur.
On trouve des accus 1800mA pour environ 150FF (le chargeur est à acheter
en plus), vu le prix de l'appareil, et le confort obtenu, les 1800mA ou plus
sont conseillés.
Il faut faire attention à ne pas juger trop vite un jeu d'accus
NIMH neuf. Certains ne donnent toute leur puissance qu'au bout de 2 ou 3 recharges.
Il faut également faire attention à bien essuyer les contacts
à l'intérieur du compartiment à piles (vive le coton tige
!), afin qu'une espèce de graisse ne fasse pas résistance.
Attention à la charge des accus NIMH qui diminue assez vite si l'on ne
s'en sert pas (baisse sensible après deux semaines).
Certains utilisateurs ont noté que le Dimage 7 avait tendance à
chauffer beaucoup, mais il semble que la qualité des accus utilisés
soit en cause.
La carte fournie (SanDisk de 16 Mo) est vite saturée, aussi j'ai acheté
une carte Dane-Elec de 96 Mo qui autorise une cinquantaine de photos en haute
qualité (jpeg fine, tailles des fichiers de 1,6 à 2,8Mo environ)
et une centaine en mode jpeg moyen (taille des photos de 800 à 1300 Ko
environ).
J'ai acheté en fév 2002 une carte Simple Tech 256 Mo, ce qui me
permet de prendre 120 photos en qualité jpeg maxi. Cette carte est beaucoup
plus rapide que la Dane Elec (voir les tests
de rapidité).
Une astuce pour augmenter la vitesse d'écriture sur les cartes
compact flash consiste à la formater avec des secteurs de 16Ko au lieu
de 2Ko par défaut (pour utilisateurs avertis uniquement).
La compression en mode jpeg moyen ne me semble pas trop destructrice.
Bien sûr, le jpeg fin reste préférable avec des sujets difficiles
comportants beaucoup de détails fins, ou pour de grands agrandissements.
J'utilise un adaptateur PCMCIA pour lire mes cartes compactFlash (90 F à
la FNAC). C'est toujours ça de gagné pour l'autonomie, et c'est
très rapide.
PS : Non, je ne travaille pas à la FNAC.
La qualité des photos me semble très bonne. Mais comme
le D7 travaille dans son propre espace de couleurs (voir les liens
à la fin de cette page), les couleurs ont l'air un peu pales (par rapport
à la scène réelle) bien que toutes en nuances si on les
regarde directement sur un écran d'ordinateur (sur un écran cathodique,
un TFT étant nettement moins bon pour le rendu des couleurs).
Il est conseillé de regarder les photos dans le logiciel de visionnage
fourni par Minolta (en prenant soin d'activer la case "Correspondance des
couleurs ON" et de choisir l'espace sRGB par exemple). Pour impression,
il est aussi préférable de les sauvegarder à l'aide de
ce logiciel (attention à toujours conserver l'original).
Mais il semble que ce logiciel ne se contente pas de changer d'espace de couleur,
mais qu'en plus il vivifie les couleurs. Ce qui fait que les couleurs on l'air
plus vive que dans la réalité. Personnellement, je préfère
des couleurs naturelles, mais les personnes qui aiment les couleurs qui claquent
risquent d'aimer.
La restitution des nuances est un des points forts de cet appareil. Mais on peut perdre une grande partie de celles-ci si on convertit une photo en sRGB. Il peut alors être préférable de passer dans un espace de couleur de type Adobe qui respecte mieux les nuances. Certaines images on un meilleur rendu sans traitement.
Malgré ce qu'on à pu entendre ça et là, je ne trouve pas que les images soient particulièrement bruitées (réglage sharpness ou netteté sur soft). Le bruit ne commence à être gênant qu'à partir de 400 et 800iso. Mais si on passe en mode noir et blanc ce bruit peut devenir un atout.
Comme je ne suis pas un adepte des traitements de netteté artificiels (ça rajoute certains artefacts), j'ai réglé le paramètre Sharpness sur soft(-). En effet, avec le réglage normal l'appareil applique déjà un traitement d'augmentation de netteté, ce qui peut provoquer une augmentation du bruit. Et en plus, le réglage soft permet d'avoir des fichiers JPEG plus compacts.
Certaines photos ayant tendance à être un peu trop contrastées à mon gout, j'ai réglé le paramètre contraste sur -2 et j'utilise constamment cette correction (je pousse parfois à -3 pour certaines scènes avec de violents contrastes).
La puissance du flash intégré se révèle
un peu juste. J'ai acheté un flash 3600 HS. Sa puissance permet plus
de liberté, mais il est domage qu'il ne soit orientable que dans une
direction. Le mode haute vitesse est supporté (comme pour le flash intégré).
Il est dommage que le mode flash sans cordon ne soit pas supporté.
Le mode ADI permet de tenir compte de la distance appareil-sujet ce qui le rend
très précis avec des sujets très clairs ou très
sombres.
En éclairage indirect (vers le plafond) avec le flash 3600 HS,
l'appareil avait une nette tendance à surexposer. Il s'agissait d'un
bug (nombreux témoignages dans les
forums) qui est corrigé par la mise à jour du firmware. Avec certains
sujets, il était nécessaire d'appliquer une sous-exposition de
1 diaph avec le correcteur d'exposition du flash pour obtenir un personnage
non cramé. Une astuce existait pour contourner ce bug : forcer
la focale du flash sur 35 ou 50 mm, passer en mode d'exposition manuel (sinon
sous-exposition) et choisir par exemple 1/30e et f4, et voilà, l'exposition
était correcte !
Mon Dimage 7 semblait ne plus fonctionner correctement depuis nov 2001 :
J'ai amené mon D7 au SAV Minolta début mars 2002. |
Il parait que le sabot Minolta pour les flash Metz n'est pas compatible avec le D7 (dommage, j'ai un vieux 36CT3 qui fonctionne très bien sur mon nikon), un nouveau sabot serait en préparation.
Quelques détails de photos avec utilisation d'un filtre polarisant Hoya spécial grand angle (le plus fin que j'ai trouvé).
![]() |
![]() |
Coin haut gauche à 28 mm (F5.6)
|
Coin haut droit à 28 mm
|
![]() |
![]() |
Coin haut gauche à 31 mm (F5.6)
|
Coin haut droit à 31 mm
|
Bizarrement le vignettage est plus prononcé à 31 mm (position
entre 28 et 35mm) qu'à 28mm. A 35mm, le vignettage est comme à
28mm.
Le coté gauche est plus touché par le vignettage que le coté
droit.
A partir de 50mm, il n'est plus visible.
Attention, il s'agit de vignettage quand on monte un filtre sur l'objectif.
Sans filtre, le vignettage n'est pas sensible.
Il faut utiliser un bague adaptatrice 49->62 et des filtres au diamètre
62 pour ne pas avoir de vignettage. (on peut en trouver ici)
Le manuel sur papier est un peu léger. Le manuel fourni sur le CD est complet et assez bien fait.
La version de l'appareil testé est A1v021e.A175 (pour connaitre sa version,
regarder dans le header exif des photos prises, ou alors passer en mode setup
et appuyer sur le bouton de choix du programme résultat).
Le "e" correspond à la version europe. Il existe également
des versions j (pour japon) et u (pour us).
La version 121e du firmware corrige un certain nombre de bugs
(mais de nouveaux bugs appaissent comme la réduction
de bruit en pose longue qui ne fonctionne plus).
La mise à jour du firmware pour les version US
, Europe
et Japon est disponible en téléchargement.
Il m'est arrivé que l'appareil se bloque (une fois) en passant du mode
prise de vue au mode visionnage puis en revenant presque immédiatement
au mode prise de vue (led écriture allumée). Il a fallu ouvrir
et refermer la trappe des piles. Ca ne m'est plus arrivé avec le nouveau
firmware 1.21e.
Il semble que le firmware 1.21e, apporte un nouveau bug
gênant en pose longue, l'atténuation du bruit ne fonctionne plus
alors qu'elle fonctionnait avec le firmware 0.21.
Une nouveau firmware (2.00) est disponible (payant, il vaut quelques dizaines d'euros), il apporte au dimage 7 de nouvelles fonctionnalitées qui le rapprochent du dimage 7i.
Conclusion
Le mode automatique donnant parfois des résultats pas optimums (hautes lumière parfois surexposées), c'est un appareil qui s'apprécie surtout en prenant le temps d'exploiter ses possibilités de réglages (Correction d'exposition, Mode manuel). La plupart des réglages photo sont accessibles rapidement sans passer par le menu.
Il ne faut pas hésiter à bien lire le manuel sur CD (voir les liens).
Ce n'est pas un appareil à l'aise avec la photo sportive. Ou alors il faut faire appel aux bonnes vieilles méthodes : mise au point manuelle, préréglage, et déclenchement au bon moment.
Ca n'est pas l'appareil idéal pour photographier les gamins un tantinet turbulants.Au final je trouve que c'est un appareil qui n'a pas de concurrence réelle (en juillet 2001) du fait de ses possibilitées : zoom 28-200, 5 MPix, viseur (pour un viseur électronique !), ... réunies dans un boitier compact, plutôt bien fini et bien pensé. Le prix est également une bonne surprise par rapport à la concurrence.
Contactez moi : Email
Tableau récapitulatif
Points positifs | Points négatifs |
+ + + Zoom 28-200, 1:2.8-3.5 (position 28mm très pratique,
distortion peu sensible). Compacité du zoom. |
- - - Lenteur et hésitations de la mise au point autofocus en
position télé (nettement plus lent que mon nikon F-801s
qui va fêter ses 10 ans) : amélioration avec le firmware
1.21 |
dernière modification le 28 nov 2003